L'histoire
Une épouvantaille
Elle est là, figée dans son épouvante
Elle n’arrive pas à se connaître, à s’éclairer
Rétrécie par son histoire, elle n’envisage pas de se libérer
Les oiseaux lui montrent le chemin
Ils vont venir la titiller, l’obliger à s’éveiller
Pas à pas, l’épouvantaille se révèle et finit par acquérir sa liberté
Elle se défait de ses limites, de ses illusions pour opérer une métamorphose intime
L’épouvantaille c’est l’histoire d’une libération
L’histoire de toutes nos histoires
Des histoires qui nous limitent, nous atrophient
Une invitation à traverser nos failles et à rire, rire, rire…
Un chemin initiatique, une réconciliation
Le texte
Ce texte, c'est mon intime
Un jet d’eau, une bulle d’air, un arc en ciel…
Il n’y a pas de narration à proprement dite, mais des liens improbables, des résonances, des associations, des révélations…
Une envie de...
libérer les esprits
déconstruire nos limites
farfouiller dans ses ombres
renaître de ses cendres
éclairer les vides
faire chanter les anges |
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Les personnages
L'épouvantaille
Dans les carnavals du Moyen Âge, on brandissait des épouvantails pour s’émanciper de la peur par le rire.
Cette épouvantaille se transforme d’épouvantail, en épouvantaille, puis en épouvant’ailes. Elle est parfois extravagante, drôle, absurde, colérique, méchante, touchante et souvent poétique. Sa langue est toute tordue, désaxée, désaccordée…
Les oiseaux
Ils sont représentés par une trapéziste, chanteuse, comédienne, clown, “tambourineuse“ et un musicien, technicien de haut vol.
Un foisonnement de possible pour éveiller l’épouvantaille.
Ils sont omniprésents mais elle ne les voit pas. Ils agissent dans son ombre.
L’épouvantaille résiste par tous les moyens : la mauvaise foi, la peur, l’humour, la dérision… Elle voudrait effrayer les oiseaux mais les oiseaux ont les clefs. Ils lui montrent le chemin et peu à peu elle se défait de ses limites structurantes.
Le spectacle
Je voulais raconter l’histoire d’un personnage enfermé qui trouve des voies pour se libérer. Ces voies sont les oiseaux.
J’ai rassemblé des interprètes convoquant de multiples disciplines (circassiens des airs, musiciens, chanteuse, clown…), imaginé une structure aérienne et des lumières autonomes pour raconter cette fable intime.
La scénographie
Une structure à trois niveaux, construite en ferraille, en bois, en chanvre, avec des articulations visibles, un squelette mis à nu. Une barre horizontale pour figer l’épouvantaille dans son carcan. Ne pouvant se tenir debout, elle s’accroche à sa barre pour se structurer.
Par contraste, les oiseaux s'élèvent, passent d’un étage à l’autre sans limite.
La structure est construite à partir d’éléments récupérés par nos soins. Une scénographie sécurisée conçue de bric et de broc. Faire beaucoup avec peu pour rester dans l’éthique de la compagnie.
Cette structure autonome est aussi une structure sonore et résonnante.
La lumière
Les barres de la structure servent aussi de perches lumière. La structure est éclairée et éclairante. Des sources lumineuses variées : lampes-torches, baladeuse… Des rampes par leur éclairage en contre-plongée, viennent renforcer le contraste entre ces oiseaux virevoltants et l'épouvantaille engluée dans son exosquelette d'acier. Elles englobent d'un même faisceau la femme empêchée et la femme libre.
“Des projecteurs“ chinés plus que chinois et en tout cas les moins polluants possible.
Notre avons éclairé le spectacle avec le minimum de kilowatt.
Le régisseur musicien et sa régie sont visibles.
L’aérien, l’univers sonore…
Les oiseaux s’envolent en utilisant toutes les barres de la structure et un trapèze. Des chants, des sons et de la musique en live accompagnent leurs envolées et le chemin de transformation de l’épouvantaille.
Des sons de matière, de nature, pour finir par des sons indicibles…
Un ukulélé, une guitare électrique, un mélodica, des tambours et d’autres instruments inspirent le récit.
Un thème musical émerge. Il devient polyphonie.
Pour finir, le public s’intègre à la symphonie.
Les oiseaux inventent un autre langage.
Un langage symbolique.
Un langage de libération.
Le langage des oiseaux.
Le langage du vivant.
Le public
Le public est invité à agir. Il pourra pédaler pour s’éclairer…
Au final, il se joindra à la symphonie et transformera la structure en structure sonore.
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Le public
Le public est invité à agir : il pourra pédaler pour s’éclairer.