L'homme qui plantait des arbres

 


La sève de la vie
Par sa simplicité et son humanisme, “L'Homme qui plantait des arbres” s'adresse à tous. C'est l'un des rares textes qui, par sa profondeur, devient intemporel. (…) L'histoire est celle d'un berger. Opiniâtre, il plante des arbres. Infatigable, il transforme un pays aride et désolant en un pays vert où l'espoir renaît.

Pas de gradins, pas de scène
Sur un plateau, très proches du public, deux interprètes : la comédienne Stella Serfaty (également metteuse en scène) porte le texte de sa voix claire et précise, pendant que la plasticienne et marionnettiste Ombline de Benque installe un univers visuel composé de bouts de bois recyclé (brindilles, planches) et de mottes d'argile. Dans ses gestes lents se lisent sérénité et persévérance.

“Constance dans la grandeur d'âme”
Ici, pas de gradins, pas de scène. Pas de décor grandiose, pas de grandiloquence. Juste le texte et la matière, l'écoute et le regard. Le public, après avoir construit sa propre assise en carton, forme une ronde autour de l'installation plastique, qui se crée à vue et au fur et à mesure de l'histoire. Alors que le paysage se modifie, la marionnette de bois qui figure le berger se complexifie, grandit. Au long du spectacle, la narratrice sollicite enfants et adultes (déplacement, distribution de glands, d'eau...), qui restent ainsi actifs, attentifs.
Par sa simplicité, le spectacle s'adresse à tous. Il fait résonner cette fable écolo et humaniste en regard de l'actualité (déforestation, raréfaction de l'eau...). Et croire qu'il peut exister en un seul homme autant « de constance dans la grandeur d'âme et d'acharnement dans la générosité » fait un bien fou.

Françoise Sabatier-Morel.